Du côté de chez Swann- Marcel Proust
"...Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je
n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure
après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ;
je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et
souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des
réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient
pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce
dont parlait l’ouvrage..."
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